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Rosé d'Ardèche et soupe froide de fèves
Le 20/06/2021 | Commentaires (0)
Avec les chaleurs estivales quoi de mieux qu’un rosé pour accompagner une entrée froide! Ce dimanche ŒnoSkol vous propose un rosé d’Ardèche du domaine de Cassagnole situé aux pieds des Cévennes avec une soupe froide de fèves!
L’indication géographique protégée (IGP) Ardèche est située entre la vallée du Rhône méridionale à l’est et les Cévennes à l’ouest dans le département du même nom. L’IGP qui déborde légèrement sur le département du Gard comprend 7500 hectares de vignes qui produisent aussi bien du rouge, du rosé ou du blanc à partir de multiples cépages (plus d’une vingtaine) et généralement à des prix doux.
Le rosé “Epicurien”, millésime 2019 que nous dégustons aujourd’hui est produit à partir du cépage rouge Grenache.
Sa robe est saumonée. Au nez il dégage des notes de fruits frais presque de bonbons comme la fraise tagada. En bouche, c’est un vin avec beaucoup de gras qui se marie bien avec la soupe de fèves sans prendre le dessus sur ses notes végétales et en apportant de la rondeur à l’accord. Il manque malheureusement de vivacité et de fraîcheur qui équilibrerait son côté alcooleux et chaud très typique du Grenache. L’Epicurien reste malgré tout un vin au rapport qualité-prix très intéressant. C’est un vrai rosé d’été à boire frais à l’apéritif ou en accompagnement de salades!
A boire maintenant
Prix : 5,9€
Température de service : 10°C
Cahors et Burger!
Le 13/06/2021 | Commentaires (0)
Bienvenue dans les vignobles du sud-ouest de la France avec la découverte de l’appellation Cahors et ses 3300 hectares de vignes situés à cheval sur la vallée du Lot dans le département du même nom. Cette appellation produisant uniquement du vin rouge a gagné ses lettres de noblesse au Moyen-Age grâce au fameux vin noir (black wine) très renommé en Angleterre. Malheureusement elle tombe peu à peu dans l’oubli après la crise du phylloxera dont elle aura du mal à se remettre. Depuis une dizaine d’années l’appellation Cahors sort la tête de l’eau en faisant la promotion de son cépage phare le Cot aussi appelé Auxerrois et plus connu sous le nom de Malbec qui trouve son origine dans le patronyme d’un propriétaire médocain, un certain M. Malbeck qui diffusa ce cépage en Gironde.
L’Argentine n’est pas neutre dans cette renaissance par la plantation de milliers d’hectares de Malbec sur son territoire permettant la reconnaissance de celui-ci au niveau international. Avec ses 40 000 hectares l’Argentine est d’ailleurs le premier producteur mondial de Malbec! Le Cot ou Malbec produit des vins très colorés, puissants, tanniques et fruités dans leur jeunesse. Exubérant en Argentine du fait des conditions climatiques chaudes, il sera généralement plus acidulé et astringent en France et demandera à vieillir pour s’assouplir.
Deux grandes typologies de terroirs constituent l’AOP Cahors : les terrasses du Lot et les causses. Ces deux entités vont proposer des vins dans des styles différents : plus fruités et gourmands pour la vallée du Lot, plus fins et droits sur les calcaires des causses. Le vin que nous dégustons aujourd’hui est issu de la troisième terrasse de la vallée du Lot qui offre un sol mélangeant calcaire et argile. Son nom “Magie Noire” fait évidemment référence au black wine. Pour l’accompagner nous proposons un burger au bœuf et morbier.
La robe très intense est pourpre avec des reflets violacés. Le vin dévoile des arômes de petits fruits rouges frais tels que le cassis, des notes végétales, mentholées et poivrées. On notera une touche de chocolat blanc. En bouche, fidèle à ses origines, le vin est vif, tannique mais avec tout de même de la mâche qui équilibre ce côté asséchant. Le steak saignant, les frites de patates douces et la mayonnaise maison finissent d’enrober parfaitement cette cuvée typique de ce beau terroir du sud-ouest qui propose des vins à des prix raisonnables! Magie Noire accompagnera également toutes vos pièces de viandes rouges ou vos daubes et civets!
Prix 7,9€
A boire maintenant ou peut être oublié en cave quelques années
Température de service 18°C
Millésime 2018
Riesling et choucroute
Le 23/05/2021 | Commentaires (0)
Ce dimanche ŒnoSkol traverse la France d'ouest en est pour vous présenter l'Alsace avec la dégustation d’un Riesling assorti d’une choucroute garnie à la saucisse de Francfort! Le vignoble alsacien est un petit vignoble de 15 500 hectares du nord-est de la France. Il s’étire entre les villes de Strasbourg et Mulhouse sur une succession de collines plus ou moins hautes (200 à 400 mètres d’altitude). Sa situation géographique particulière lui confère une exposition et un climat privilégiés. Abrité par le massif des Vosges et dominant la plaine du Rhin on y relève une des pluviométries les plus faibles de France (600 mm de pluie par an). Le vignoble alsacien bénéficie ainsi d’un climat semi-continental chaud, sec et ensoleillé parfaitement adapté à la culture de la vigne.
Le riesling quant à lui est un cépage renommé originaire du bassin rhénan qui peut produire des vins exceptionnels aussi bien secs que sucrés. Majoritairement planté dans sa terre natale en Allemagne (24 000 hectares), en France il est principalement cultivé en Alsace (3500 ha). Aujourd’hui c’est un Riesling du domaine Léon Boesch, millésime 2018, cuvée “Les Grandes Lignes” que nous ouvrons. Niché dans la Vallée Noble au cœur du parc naturel des Ballons des Vosges, ce domaine familial de 15 hectares conduit sa vigne en biodynamie.
Le vin arbore une robe or pâle. Le nez très ouvert et complexe laisse échapper des arômes d'agrumes, d’abricot, de pain d’épices et des notes fumées représentatives de ce cépage. Si vous souhaitez briller en société sachez que les œnologues aiment nommer ces arômes fumés “pierre à fusil”! La bouche typique de ce cépage est grasse mais tendue par une belle acidité. Malheureusement ce vin est trop court en bouche et s’estompe rapidement. L’accord avec la choucroute reste cependant intéressant car le vin contrebalance l’amertume du chou fermenté et se marie très bien avec les baies de genièvre. Sa vivacité rend également ce plat riche très digeste!
Prix : 12€
Température de service : 11°C
Monthélie 1er cru et Pintade
Le 02/05/2021 | Commentaires (0)
Cette semaine ŒnoSkol s’attaque à un monument de la viticulture française : la Bourgogne.
Cette région extrêmement réputée doit sa renommée à une confrérie de moines, les Cisterciens, qui au Moyen Age, par un travail minutieux, vont améliorer les techniques de la culture de la vigne et de la vinification. Ce sont ensuite les ducs de Bourgogne qui feront la promotion de ces vins à travers toute l’Europe. Aujourd’hui cette région produit des vins rares et chers.
En Bourgogne, il est très facile de retenir les cépages qui composent ses vins. Pour les rouges c’est du Pinot Noir et pour les blancs du Chardonnay (sauf quelques exceptions). En revanche, il est beaucoup plus difficile de se retrouver parmi ses 84 appellations sur un vignoble de 28 000 hectares! Pour faire simple il faut s’imaginer les appellations de Bourgogne comme une pyramide avec à sa base les appellations régionales (Bourgogne Aligoté, Mâcon Village...), au premier niveau les appellations villages (Mercurey, Pommard, Fixin...), au deuxième niveau les premiers crus et au dernier étage les grands crus (Corton, Montrachet, Romanée etc.)!
Nous dégustons aujourd’hui un Monthélie 1er cru : Les Barbières, soit le deuxième étage de la pyramide. Nous accompagnons ce millésime 2017 du domaine de Fabien Coche d’une pintade au sarrasin et carottes enrobée de sa sauce champignon flambée au cognac.
Le vin dévoile une robe cerise claire typique du cépage Pinot Noir. Au nez, nous percevons des arômes de cerise, de cuir, des notes fumées. La bouche est fraîche voire vive. Malgré une certaine mâche, le vin reste léger, agrémentés de petits tanins charpentés. Ce sont des vins qui se marient très bien avec la chaire blanche des volailles. Il faut éviter les viandes trop fortes qui prendront le dessus sur ces vins souvent délicats.
Pour celui-ci le prix n’est pas à la hauteur du vin qui manquait de longueur et de consistance, c’est dommage!
Prix : 29€
Température de service : 17°C
Le prix du vin
Le 25/04/2021 | Commentaires (0)
Cette semaine ŒnoSkol vous parle du prix du vin!
Existe-t-il un juste prix pour cette boisson qui, sans aucune difficulté, est capable de faire le grand écart entre des vins qui atteignent des sommes astronomiques alors que certaines bouteilles sont vendues à moins de 2€ en supermarché.
Pour répondre à cette question, ŒnoSkol vous partage quelques chiffres intéressants qui permettent de mieux comprendre les différences de prix pouvant exister autour de ce produit.
D’abord il existe de grandes différences dans les systèmes de conduite du vignoble.
En moyenne, en France, dans les appellations d’origines contrôlées (AOC) 350 heures sont nécessaires pour s’occuper d’un hectare.
A titre de comparaison, dans des vignobles très pentus où tout le travail est fait manuellement car les tracteurs ne peuvent rentrer dans les parcelles, un hectare nécessite 1200 heures de travail. Un ouvrier gère ainsi seul deux hectares maximum. C’est le cas de l’appellation Côte-Rôtie dans les Côtes-du-Rhône.
A l'inverse, dans des vignobles ultra-mécanisés avec un système industriel que l’on peut, par exemple, trouver dans certaines plaines du Languedoc, on peut descendre à 50 heures par hectare! Un tractoriste peut ainsi gérer une cinquantaine d’hectares à lui tout seul!
Pour information, le passage en agriculture biologique augmente les charges de 15 à 20%.
Pour les amoureux du cheval, il faut savoir que le passage du tracteur à la traction animale peut ajouter jusqu’à un euro de coût supplémentaire à la bouteille!
Ces quelques chiffres permettent déjà de mieux comprendre certaines différences de prix.
A cela il faut ajouter le travail à la cave pour vinifier le vin et surtout l’élevage. Combien de temps est-il gardé dans les chais avant d’être vendu? Dans quels contenants? Le passage du vin dans une barrique neuve peut augmenter le coût de la bouteille de 3€! Enfin, le dernier critère et pas des moindres, très difficile à estimer car très volatile : la promotion du vin et son marketing! En effet, certains vins jouent sur la rareté, la puissance de la marque, la renommée, exactement comme dans le luxe ou l’art pour proposer des prix exorbitants!
Maintenant vous comprenez mieux les différences de prix qu’il peut exister dans un rayon de supermarché et même au sein d’une même région! Lidl a d’ailleurs créé la polémique en proposant cette année un vin de Bordeaux à 1,69€! Il est important d'avoir en tête que pour des bouteilles proposées aux consommateurs à moins de 4€, il est quasiment impossible pour le vigneron d’être décemment rémunéré, quelque soit son système de conduite.
Et vous quel est votre seuil de prix psychologique? Partagez le en commentaire!
Accord sucré : Tiramisu et effervescent!
Le 18/04/2021 | Commentaires (0)
Cette semaine ŒnoSkol vous propose un accord met-vin sucré avec la dégustation d’un effervescent et d’un tiramisu! Tout d’abord le mot effervescent, synonyme de mousseux est la traduction générique de toutes les boissons fermentées issues de jus de raisin contenant des bulles. En effet les mots “champagne” et “crémant” sont protégés et définissent des aires d’appellation particulières (crémant de Bourgogne, de Loire, d’Alsace etc.).
Aujourd’hui nous ouvrons un effervescent du château du Bois-Huaut, “La mousse du vendangeur”. Depuis cinq générations, le domaine viticole Château du Bois-Huaut, situé dans le Val de Loire à Gorges en Loire Atlantique (44), a agrandi et étoffé son encépagement pour arriver à une superficie de 24 hectares avec 14 cépages différents! Pour cette cuvée c’est un cépage original pour la région que nous découvrons puisqu’il s’agit d’un 100% Muscat à petits grains! Effectivement cette variété qui trouve son origine en Grèce est surtout cultivée dans le sud de la France (Languedoc-Roussillon, sud des Côtes du Rhône) et en Italie. Elle est très polyvalente puisqu’elle permet de produire aussi bien des vins blancs secs que des vins doux naturels (Muscat de Lunel, de Frontignan, de Beaumes-de-Venise, de Rivesaltes etc.) ou des effervescents.
Les desserts se marient généralement bien avec les vins mousseux notamment quand ils sont aux fruits et/ou élaborés à partir de crème (pâtissière, fraîche etc.). L’acidité des effervescents et le pétillant des bulles vont apporter de la fraîcheur et de la légèreté au dessert, agréable en fin de repas, sans prendre le dessus sur les saveurs du plat. D’ailleurs, nous aurions pu également ouvrir un Asti spumante, vin mousseux du Piémont, produit également à partir de Muscat à petits grains et ainsi se délecter d’un accord 100% italien!
La robe d’une couleur or dévoile un nez très expressif de fruits exotiques en particulier le litchi et de fleurs comme la rose. Ces deux arômes sont très caractéristiques de ce cépage. La bouche est également explosive d’arômes mais malheureusement un peu lourde malgré les bulles et la fraîcheur du vin. Il est possible que ce côté un légèrement pateux provienne de sucres résiduels du fait d’une fermentation pas tout à fait accomplie. On notera enfin une légère amertume en fin de bouche.
Pour la petite histoire Tiramisu signifierait en vénitien “Redonne moi le moral”, “Redonne moi des forces”. Un bel accord du dimanche soir pour reprendre des forces avant une nouvelle semaine de travail!
Prix 9€
A boire maintenant
Température de service 8-10°C
Le gel ravage le vignoble français
Le 11/04/2021 | Commentaires (0)
Une grosse pensée pour tous nos vignerons et arboriculteurs français qui ont terriblement souffert de l’épisode gélif de cette semaine brûlant tout sur son passage avec des températures qui sont descendues jusqu’à - 9°C dans certaines régions. Après trois nuits négatives (mardi 6, mercredi 7 et jeudi 8 avril) les dégâts sont catastrophiques. La vallée du Rhône, l’arc méditerranéen et la Bourgogne sont particulièrement touchés. C’est un épisode gélif historique par sa sévérité, similaire ou pire que 2017 et 1991. Il est aujourd’hui trop tôt pour estimer précisément les dégâts causés par cette vague de froid mais on parle déjà de 80% du vignoble français touché à des degrés divers. Certains vignerons, à l’image d’Émilie Faucheron dans le vignoble héraultais, ont perdu plus des trois quart de leur production comme en témoigne le constat dramatique et bouleversant qu’elle dresse le 8 avril en vidéo (lien).
Le changement climatique n’y est pas pour rien avec des mois de mars de plus en plus chauds qui accélèrent la sortie des feuilles de la vigne. Les vagues de froid du mois d’avril surgissent ainsi sur des vignes bien développées où l’on aperçoit déjà les ébauches des premières grappes et détruisent toute la récolte à venir.
Des contre-bourgeons encore protégés par l’écorce vont maintenant remplacer les premiers grillés par le gel. Ces bourgeons, selon les cépages, portent également du raisin mais malheureusement avec des quantités bien moindres et ne compenseront donc jamais la perte de récolte.
Toute la profession est aujourd’hui mobilisée pour que des aides nationales ou régionales soient débloquées notamment par le biais du régime des calamités agricoles.
Certaines régions où les vignes avaient à peine débourré (les bourgeons n’avaient pas encore éclos) s’en sortent mieux comme en Alsace ou dans l’ouest de la France.
C’est donc un millésime 2021 qui débute mal, venant s’ajouter au contexte économique morose dû à la pandémie de Covid-19.
© Titouan Rimbault
Encornets farcis et Rosé des Costières de Nîmes
Le 21/03/2021 | Commentaires (0)
Cette semaine ŒnoSkol voit la vie en rose grâce à un délicieux accord : des encornets farcis accompagnés d’un rosé en appellation Costières de Nîmes du Château Beaubois.
L’appellation Costières de Nîmes qui se déploie autour de la ville de Nîmes au nord de Montpellier, appartient à la région Occitanie. En revanche, par son terroir de galets roulés reposant sur des sols argilo-calcaire, le vignoble se rattache plus naturellement à la vallée du Rhône. Surplombant l’étang du Scamandre en Petite Camargue, le Château Beaubois s’étend sur une soixantaine d’hectares sur lesquels il produit des cuvées aux trois couleurs à partir des cépages rhodaniens. Aujourd’hui, nous dégustons la gamme “Expression”, millésime 2019. Ce rosé est élaboré à partir de 60% de Syrah, 30% de Grenache et 10% de Cinsault.
Dans le verre, le vin découvre une robe corail claire. Il offre au nez une palette aromatique de fruits : confiture de fraise, groseille, pêche et poire. La bouche gourmande et grasse est équilibrée par une belle acidité typique de ce terroir. Ce vin frais et fruité se conclut sur une note saline. La rondeur de ce rosé, son fruit et sa vivacité s’articule parfaitement avec des encornets farcis aux chorizos grillés. Sans être trop expressif mais tout en restant désaltérant, il permet au plat de s’épanouir pleinement en bouche. Définitivement un bel accord!
Prix : 6,90€
Température de service : 10°C
Le combat des Grenaches!
Le 14/03/2021 | Commentaires (0)
Cette semaine ŒnoSkol reçoit et pour l’occasion cuisine une épaule d’agneau roulée à la sauge et menthe. Nous accompagnons ce succulent met en mettant à l’honneur les Côtes-du-Rhônes méridionales et tout particulièrement le département du Vaucluse et son célèbre cépage : le Grenache. Pour illustrer cette variété nous ouvrons deux vins totalement différents dans leur style : After Tracteur de Julien Besson du domaine la Cavalière, millésime 2019 et la cuvée Barberini du domaine la Solitude, millésime 2009. Le premier vin est en appellation vin de France alors que le second est issu de l’illustre AOP Châteauneuf-du-Pape (CDP). Les deux cuvées proviennent de vieilles vignes de Grenache et Barberini est également assemblée avec du Mourvèdre et de la Syrah. Enfin, After Tracteur est vinifié en cuve inox, avec des levures indigènes et quasiment sans sulfites alors que la cuvée Barberini est vinifiée de manière plus traditionnelle avec un élevage en barriques de 18 mois. Nous sommes donc sur deux profils de vin très distincts!
A la dégustation After Tracteur révèle une robe cerise signe de sa jeunesse alors que le domaine de la Solitude découvre une teinte pourpre avec des reflets tuilés reflétant ses onze ans. Au nez le vin de France, marqué par l’alcool, libère des arômes fruités et floraux avec une pointe d’acidité volatile qui peut s’expliquer par la faible quantité de sulfites ajoutés. Le CDP exalte des arômes d’évolution avec des notes de champignons, de sous-bois, de cuir, de fruits cuits et une touche torréfiée. Enfin, en bouche le premier est corsé malgré une belle fraîcheur. Les tanins, un peu fermes du fait de sa jeunesse, sont enrobés par l’onctuosité du vin. Le second dévoile en bouche une jolie fraîcheur malgré son âge et des tanins veloutés reposant sur une très belle concentration. La persistance des arômes en bouche est magnifique. Vous l’avez compris, le combat était inégal mais intéressant avec deux vins aux styles très différents malgré le même cépage. Par son terroir, l’élevage en barriques et son âge, la complexité du Châteauneuf-du-Pape rend sa dégustation plus intéressante mais son prix bien plus élevé! Le point commun des deux vins réside sur leurs puissance et volume qui sont caractéristiques du grenache et permettent des jolis mariages avec des viandes fortes comme l’agneau.
After Tracteur 2019 : 12€
Domaine de la Solitude Cuvée Barberini 2009 : 50€
Vin élevé sur lies? Explications!
Le 07/03/2021 | Commentaires (0)
La semaine dernière nous avons dégusté un vin élevé sur lies. Mais que signifie ce terme?
C’est l’objet de la publication de cette semaine!
Tout d’abord on appelle “lies” les levures mortes qui ont permis, quand elles étaient toutes fringantes, de transformer le sucre du raisin en alcool et donc en vin! Elle forme un dépôt jaunâtre pour les blancs ou violacée (rouges lies) pour les rouges au fond des cuves ou des barriques.
Mais pourquoi laisser le vin en contact des levures mortes me diriez-vous?! N’est-ce pas un peu morbide comme technique???
Mais non pas du tout! Les lies ou levures mortes vont apporter au vin, lors de son élevage en barrique ou en cuve, du gras et de la complexité aromatique. Cet élevage va exacerber certains arômes comme les agrumes ou en en créer de nouveaux comme le beurre, la noisette ou l’amande douce.
Cette technique est très intéressante notamment pour les vins blancs vifs et secs car elle va équilibrer l’acidité du vin en apportant de la rondeur.
Vous avez sûrement déjà bu un Muscadet Sèvre-et-Maine élevé sur lies! Sinon il est temps de s’y mettre! C’est parfait avec les poissons ou fruits de mer!
N’hésitez pas à commenter la publication en partageant vos plus beaux souvenirs de cuvées élevées sur lies!
Bonne dégustation!
Noix de Saint-Jacques et Chardonnay du pays nantais!
Le 28/02/2021 | Commentaires (0)
Ce weekend ŒnoSkol vous fait découvrir un vin presque local en dégustant la cuvée “La Sirène” du domaine de la Fessardière.
Ce domaine est situé au cœur du vignoble nantais et plus précisément dans l’AOP Muscadet Sèvre-et-Maine, sur la commune de Vallet, à 20 minutes à l’est de Nantes. Le domaine est en agriculture biologique depuis 1997. En 2014 ce sont Jérôme et Émeline qui prennent les rênes de ce vignoble de 25 hectares majoritairement planté en Melon de Bourgogne, cépage emblématique de la région. Aujourd’hui c'est un assemblage entre le Chardonnay et le Melon de Bourgogne que nous ouvrons. Les assemblages entre cépages blancs n'étant pas autorisés par le cahier des charges des appellations de cette région (AOP, IGP), ce vin est donc en appellation vin de France. Il est accompagné de noix de Saint-Jacques au beurre blanc citronné, purée de topinambours et poêlée de fenouils.
La robe est or pâle avec de légers reflets verts. Au nez nous découvrons des notes d’agrumes comme le citron jaune qui apportent du peps au plat, des arômes de fleurs blanches, telles l’acacia ou l’aubépine, de miel et même de brioche. Les arômes de brioche peuvent s’expliquer par l’élevage en foudre (cuve en bois ou très grosse barrique) de neuf mois sur lies (explication sur un prochain post..!). C’est un nez très intéressant, complexe et agréable qui apporte de la diversité aromatique au plat. La bouche est onctueuse et équilibrée par une belle fraîcheur. On retrouve des notes salines en fin de bouche qui font écho au côté iodé des noix. Le mariage entre le plat et le vin est très élégant, équilibré. L’acidité du vin contrebalance le côté généreux de la Saint-Jacques. Parfait!
Prix 11€
A boire entre 10 et 12°C
Tournedos de bœuf et Carménère du Chili
Le 21/02/2021 | Commentaires (0)
Ce weekend ŒnoSkol vous fait voyager avec la dégustation d’un vin chilien accompagné d’un tournedos de bœuf et sa sauce à la fourme d’Ambert!
Le Chili fait partie des pays viticoles que l’on nomme généralement “pays du nouveau monde” car la culture de la vigne y a été introduite tardivement lors des grandes découvertes du XVIe siècle par les colons espagnols. Le pays a une place importante sur la scène mondiale puisque c’est le sixième producteur de vin et surtout le quatrième exportateur en volume avec les trois-quarts de sa production nationale qui est vendue à l’étranger et notamment en Europe et aux Etats-Unis. Autre fait marquant qui souligne l’industrialisation du vin dans ce pays : 80% de la production du Chili est issue de 4 entreprises dont la fameuse Concha y Toro et sa marque célèbre “Casillero del Diablo” que vous trouverez dans tous les rayons de supermarché français! Enfin on ne peut terminer de décrire ce grand pays viticole sans mentionner son cépage phare qui fait aujourd’hui sa renommée à l’internationale : la Carménère! La Carmenère est un cépage d’origine bordelaise, oublié en France mais qui grâce au Chili a connu un regain d’intérêt!
Aujourd’hui nous dégustons un 100% Carménère du domaine Casas Patronales cuvée “Reserva” millésime 2015. Le domaine est situé dans la vallée du Maule à 250 km au sud de la capitale Santiago.
Le vin dévoile dans le verre une belle robe rubis.
Il présente un nez intense, complexe et très agréable de petits fruits rouges, telles la myrtille ou la framboise, des notes épicées, mentholées et une touche chocolatée. En bouche, le vin est bien équilibré entre une jolie fraîcheur et de la rondeur. Enfin les tanins fondus et veloutés s’allient parfaitement avec la pièce de bœuf. C’est définitivement un accord met-vin harmonieux.
Ce joli vin au rapport qualité-prix intéressant est à boire maintenant.
Température de service 17°C-18°C
Prix : 11€
Merlu au four et Valençay
Le 14/02/2021 | Commentaires (0)
Cette semaine ŒnoSkol vous propose un accord maritime : du merlu au four parfumé au romarin et ses légumes de saison accompagné d’un joli Valençay.
Cas unique en France, Valençay est la seule région où l’on trouve deux produits d'appellation d’origine partageant le même nom : la fameuse pyramide de chèvre au lait cru et le vin. C’est au prince de Talleyrand, fidèle ambassadeur de l’art de vivre en Berry, que l’on doit la renommée de ce vin au XVIII et XIXe siècle grâce à de nombreux dîners fastueux organisés au château de Valençay. Aujourd’hui cette petite appellation de 130 hectares court sur deux départements : l’Indre et le Loir-et-Cher.
Nous dégustons un vin blanc du domaine Jean François Roy : la cuvée Symphonie, millésime 2018. Ce vin blanc est assemblage classique pour l’appellation qui concilie fraîcheur et rondeur grâce aux caractères du Sauvignon (80%) et du Chardonnay (20%)
La robe du vin est jaune claire. Le nez allie les arômes caractéristiques du Sauvignon et du Chardonnay avec respectivement des notes d’agrumes et une touche florale. En bouche, le vin est bien équilibré entre la vivacité du premier cépage et le gras du second. C’est le type de vin qui se marie parfaitement avec du poisson sans dénaturer les subtils arômes iodés de la chair.
Nous avons découvert aujourd’hui un joli vin au rapport qualité-prix excellent que vous pourrez évidemment accorder les yeux fermés avec la fameuse pyramide de chèvre!
Température de service : 10-12°C
Prix : 6,5€
A boire maintenant
Chili con carne et Mas Amiel Pure Schiste
Le 07/02/2021 | Commentaires (0)
Ce dimanche ŒnoSkol met le cap plein sud avec la dégustation d’une cuvée du Mas Amiel : “Pure Schiste”, millésime 2019.
Le Mas Amiel situé à Maury dans le Roussillon est un domaine viticole de réputation internationale. Il produit aussi bien des vins secs que des vins doux naturels tels que le Maury ou le Banyuls. Ici nous dégustons un vin sec en appellation côtes du Roussillon, AOP qui s’étend sur une centaine de communes des Pyrénées-Orientales et couvre à peu près 4500 hectares de vigne. Le nom “Pure Schiste” fait référence à un type de roche qui se présente en feuillets : l'ardoise, bien connue en Bretagne, en fait partie. Cette cuvée est composée de trois cépages :
- Le Grenache Noir qui va apporter de la puissance au vin
- La Syrah qui amène de la couleur, de l'onctuosité, des arômes floraux et épicés
- Le Carignan, ancien cépage phare du sud de la France, ajoute de la typicité par sa puissance tannique et ses arômes particuliers
Il est important de noter que le cahier des charges de l’appellation Côtes du Roussillon impose un assemblage minimum de deux cépages. Vous ne pourrez donc jamais goûter dans cette appellation un 100% Syrah ou Grenache.
Pour accompagner ce vin ŒnoSkol vous propose un Chili con Carne, plat issu de la fusion entre la culture culinaire mexicaine et américaine trouvant son origine au Texas : la fameuse cuisine Tex-Mex.
Le vin offre une couleur rubis soutenue. Le Nez est un savoureux mélange de fruits rouges comme les cranberries ou le cassis, d’épices douces, de poivre et une touche vanillée. La bouche est ample, puissante avec une superbe onctuosité et des tanins veloutés tout en gardant une jolie fraîcheur. C’est un vin gourmand, charnu, sur le fruit avec une belle structure qui lui permet de répondre à un plat particulièrement relevé typique de la cuisine Tex-Mex. En effet lorsque vous cuisinez des plats relevés il faut éviter les vins rouges légers qui se feront écraser par la puissance des épices. Pour conclure “Pure Schiste” est une belle cuvée du Roussillon au rapport qualité prix excellent.
Prix 9€
Température de service 16-17°C
Condrieu et Poulet Coco
Le 31/01/2021 | Commentaires (0)
ŒnoSkol vous fait découvrir une des plus belles appellations françaises produisant uniquement des vins blancs : l’AOP Condrieu. Condrieu est une commune qui se situe sur la rive droite du Rhône au sud de Vienne. L’appellation de petite taille (200 hectares) appartient au vignoble de la vallée du Rhône septentrionale tout comme Saint-Joseph ou Côtes-Rôties. L’AOP Condrieu ne cultive qu’une seule variété de vigne : le Viognier. Ce grand cépage blanc est principalement produit dans cette région dont il est originaire.
Nous ouvrons aujourd’hui un Condrieu du domaine Richard, cuvée l’Amarazé, millésime 2016 en accompagnement d’un poulet coco aux patates douces.
La robe du vin est or jaune. Le nez développe des arômes de fleurs blanches, de miel, de fruits exotiques et de fruits à chair blanche comme la pêche. C’est un nez expressif, complexe et très agréable. En bouche le vin est ample, onctueux sans être lourd et pâteux. Sa puissance et sa rondeur, très caractéristiques de cette appellation, accompagnent très bien le gras et le sucré du plat apportés par le lait de coco et la patate douce tout en contrebalançant le côté relevé et en préservant la saveur de la chair du poulet. Les notes exotiques et florales se marient également parfaitement avec ce type de plat parfumé aux épices. Enfin, cette cuvée possède une très belle longueur en bouche.
Pour la petite histoire ŒnoSkol a fait goûter ce vin à des personnes qui n’aiment généralement pas le blanc et sont habitués à boire du rouge et ce fut un succès! Effectivement le cépage viognier par son gras, sa puissance et son acidité plutôt faible ravira les palets des buveurs de rouge les plus récalcitrants!
Température de service 12°C
Degré d’alcool 14%
A boire maintenant
Prix 26€
Garbure béarnaise et vin de Gaillac!
Le 24/01/2021 | Commentaires (0)
ŒnoSkol vous fait découvrir une nouvelle appellation du sud-ouest avec un accord met-vin régional : une garbure béarnaise accompagnée d’un vin rouge de l’AOP Gaillac.
Cette appellation qui courre sur les deux rives du Tarn à l’ouest d’Albi dans le département du même nom est une des plus vieilles régions viticoles de France puisque la viticulture y apparaît au IIe siècle après JC suite à la première conquête romaine. Comme de nombreux vignobles du sud-ouest, les différentes crises viticoles du XIXe siècle liées notamment à l’arrivée de maladies étrangères (Phylloxéra, mildiou etc.) lui font perdre peu à peu son prestige acquis au Moyen-Age. Il faudra attendre le milieu du XXe et notamment le classement par l’INAO de la région en AOC pour que les vignerons produisent de nouveau des vins de qualité. Aujourd’hui c’est la diversité et l’importance de vieux cépages dans l’assemblage des cuvées gaillacoises qui en font toute sa spécificité. En effet, grâce aux 6 terroirs distincts de l’AOP les vignerons vinifient aussi bien des effervescents, des blancs secs et doux que des rouges primeurs et des vins de garde. A travers ses 6800 hectares de vigne, la région jouit de l’influence simultanée du climat atlantique et méditerranéen. Le vent d’Autant joue également un rôle prépondérant en permettant aux raisins de mûrir dans un environnement sain.
Aujourd’hui nous dégustons une cuvée de Sylvie Ledran et Philippe Maffre du domaine du Bois Moisset situé à Montans sur la rive gauche du Tarn. Ces “paysans vignerons'', comme ils aiment se définir, travaillent en respectant les préceptes de l’agriculture biologique et proposent aussi des vins sans sulfites avec des méthodes de vinification originales. Ils cultivent également des céréales et élèvent une douzaine de vaches. La cuvée “Bovin”, en référence à leur activité d’éleveur, est un assemblage de vieux cépages locaux le Duras et le Braucol même si ce dernier, également nommé Fer Servadou, serait originaire du pays basque espagnol.
Ce vin de couleur pourpre offre un nez agréable de petits fruits tel le cassis relevé par une touche poivrée. En bouche, le vin est frais, gourmand et souple. Cette cuvée sur le fruit est très agréable. Ce vin de “copains” digeste et léger accompagne à merveille ce type de plats copieux et relativement gras.
Prix : 5,5€
A boire maintenant
Température de service 17°C
La taille de la vigne
Le 17/01/2021 | Commentaires (0)
Après une année 2020 que l’on aimerait tous oublier, le millésime 2021 voit le jour et nous l’espérons, sous les meilleurs auspices! Un nouveau cycle de travail s’amorce dans les vignes pour le vigneron avec en premier lieu la taille qui se déroule pendant l’hiver.
Cette intervention très technique vise plusieurs objectifs :
Limiter la croissance de la vigne et donner au cep une forme particulière. En effet , il faut garder en tête que la vigne est une liane. Si rien n’est fait, ses rameaux pousseront dans tous les sens, s’étaleront sur le sol et s’accrocheront partout grâce à ses vrilles. Ils peuvent atteindre jusqu’à 15 mètres en une année! La taille permet donc la mécanisation du vignoble et notamment le passage du tracteur entre les rangs.
Maîtriser les rendements, en conservant un nombre de bourgeons précis. En effet, ces bourgeons en se développant au printemps produiront des rameaux qui porteront les futures grappes. Si une vigne n’est pas taillée les grappes seront, année après année, plus nombreuses mais de plus en plus petites et acides et de moins en moins sucrées! Pas terrible pour faire du bon vin! Le viticulteur contrôle donc indirectement la maturité des raisins en taillant la vigne.
Le vigneron ne peut donc pas se dispenser de cette opération essentielle et déterminante pour l’année à venir. La plupart du temps manuelle grâce à des sécateurs, la taille est chronophage et fastidieuse quand bien même certains arrivent à tailler jusqu’à mille pieds par jour!
Pour résumer, la taille détermine aussi bien la quantité que la qualité! C’est donc une, sinon la plus, importante opération dans le vignoble.
Bon courage à tous les vignerons!
Raclette et vin de Savoie!
Le 13/12/2020 | Commentaires (0)
Ce dimanche ŒnoSkol vous propose un accord régional et de saison : une raclette accompagnée d’un vin de Savoie de l’appellation Apremont. L’AOP Apremont est la plus connue des 16 crus qui composent les vins de Savoie. Ce vignoble de 400 hectares est exclusivement planté d’un cépage local : la Jacquère. Cette variété blanche est la plus répandue en Savoie. Il est intéressant de noter qu’ historiquement les vignes de Savoie étaient conduites en hautain : la vigne était mariée à un arbre vivant qui lui servait de tuteur. Cette technique, aujourd’hui disparue, permettait notamment aux vignes des fonds de vallée d’échapper au gel par la hauteur de leurs bourgeons.
Pour illustrer cette belle appellation ŒnoSkol ouvre la cuvée “Gastronomie” du domaine Jean Perrier et Fils, vignerons depuis 1853!
Une fois servi, le vin découvre une robe jaune verte claire. Il dévoile des notes de pamplemousse, de citron, de pêche et d’aubépine. En bouche, le vin est vif et désaltérant mais équilibré par une belle rondeur. C’est un vin étonnamment concentré pour un si petit degré (11,5%) et parfaitement adapté pour accompagner des repas copieux comme la raclette. Par son côté désaltérant et ses arômes fruités et floraux, cette cuvée se marie merveilleusement bien aux fromages.
Prix 9,5€
Température de service 10°C
Tacos mexicains et Rosé des Coteaux-Varois-en-Provence
Le 22/11/2020 | Commentaires (0)
Ce weekend ŒnoSkol vous fait voyager entre le Mexique et la Provence avec un accord met-vin original : de véritables tacos al pasto accompagnés d’un rosé des Coteaux-Varois-en-Provence “Qué chingón güey!” comme diraient nos chers amis mexicains!
Les tacos sont des galettes de maïs ou tortillas que l’on garnit généralement avec du porc mariné aux épices et piments, de la coriandre fraîche et des oignons rouges hachés finement dans du jus de citron vert. Ce plat typique de la street food mexicaine se mange avec les mains. Attention il est souvent très pimenté!
L’AOP Coteaux-Varois-en-Provence, fière de ses 2600 hectares, s’étire sur une trentaine de communes du département du Var. Cette jeune et belle appellation, reconnue par l’INAO en 1993 produit en grande majorité du rosé (90%) et de manière beaucoup plus confidentielle du rouge et du blanc. Comme tous les vignobles méditerranéens, les vins des Coteaux-du-Varois sont des assemblages de cépages rouges et blancs. Ces derniers s'épanouissent sur des terroirs calcaires plus ou moins perchés en altitude (500 mètres pour les plus hautes parcelles).
Aujourd’hui nous dégustons L’Ombre du vent en agriculture biologique du millésime 2019. La robe abricot est soutenue pour un rosé de Provence. Le vin dégage des arômes de pamplemousse, de bonbon arlequin et des notes lactées comme le yaourt. L’attaque grasse se termine sur de la fraîcheur rendant ce vin agréable et désaltérant. Cette bouche gourmande et vive rend le mariage avec les tacos sympathique car il permet de contrebalancer le côté très pimenté tout en composant avec la fraîcheur de la coriandre et du citron vert.
Prix 8€
Température de service 10°C
La température de service du vin!
Le 15/11/2020 | Commentaires (0)
ŒnoSkol aborde un des points les plus importants du service du vin : sa température! Effectivement un vin servi à mauvaise température peut vous faire passer à côté d’une belle découverte. Combien de bouteilles de rouges dégustées trop chaudes ou de blancs bus trop froids ont été gâchées!
Rien de pire qu’un vin rouge servi à plus de 20°C qui ne jouera plus son rôle rafraîchissant et désaltérant. Une bouteille servie à des températures excessives exacerbera le côté alcooleux et donnera une impression de brûlant en bouche. Cette erreur de servir les vins trop chauds provient du fait que l’on nous a appris à chambrer les rouges avant de les servir. Qui n’a pas mis le vieux Bordeaux ou le super Bourgogne tout juste sorti de la cave près de la cheminée avant de le boire? Sacrilège! Il faut savoir que ce terme “chambrer” existe depuis bien longtemps, lorsque les maisons n'atteignaient pas les températures d’aujourd’hui. A l’époque on chambrait le vin dans une pièce qui ne dépassait jamais les 18°C! Ainsi les vins rouges se boivent généralement entre 16 et 18°C. Préférez 16°C pour les vins rouges fruités ou riches en alcool et 18°C pour les vieux vins. De plus, il vaut toujours mieux servir un vin un peu trop frais car celui-ci se réchauffera rapidement dans le verre. Pour ceux qui n’ont pas de cave, ŒnoSkol conseille de mettre votre bouteille de rouge une heure au réfrigérateur et de la sortir une trentaine de minutes avant service.
Pour ce qui est des blancs, la température idéale est autour de 12°C. Des vins blancs qualitatifs seront meilleurs à déguster autour de 12 à 14°C alors que des petits blancs secs construits sur la fraîcheur et le fruit peuvent se déguster entre 10 et 12°C. La logique reste la même pour les rosés. Les vins moelleux et liquoreux se boiront autour de 12°C mais jamais à plus de 14°C pour maintenir une sensation désaltérante et agréable en bouche, le sucre et l'alcool apportant de la lourdeur quand ils sont servis trop chauds.
Enfin, les champagnes ou effervescents seront bus autour de 10°C. Vous boirez des petits mousseux à 8°C et des grands champagnes ou crémants à 12°C! Un vin dégusté trop froid sera fermé, voire agressif. Les arômes auront du mal à se volatiliser et il perdra toutes ses facultés olfactives. Ainsi, si vous réalisez que votre vin blanc ou champagne n’est pas top top, servez le bien frais autour de 6-8°C pour ne garder que le côté rafraîchissant! Ça rappellera peut être des souvenirs à certains de vous avec des vins blancs ou rosé servis glacés au bar ou au restaurant. Il y avait sûrement une raison!